Il existe de nombreux termes pour désigner le concubinage, c'est une union libre, une cohabitation juvénile, une cohabitation hors mariage, une notion de marrie de fait ou encore une vie maritale. On peut définir le concubinage comme étant une union hors mariage, présentant une notion de stabilité. De plus, pour les juristes, le concubinage est une union entre un homme et une femme. Selon la Cour de Cassation du 11 août 1989, on refuse de reconnaître le concubinage homosexuel.

Il y a trois caractéristiques de ce type d'union: le concubinage en dépit de l'évolution des moeurs, a la mauvaise presse. Le mariage est toujours considéré comme la norme, c'est une institution tandis que le terme de concubinage est jugé comme inadéquat. De plus le concubinage se définit toujours par rapport au mariage, dans la plupart des études sur le concubinage, on parle plus de mariage que de concubinage. Enfin, c'est une situation de fait qui a pour conséquences de se présenter sous diverses formes tel le mariage unique. A partir des années 70, le concubinage s'est beaucoup développé, maintenant, 1.000.000 de couples français sont non mariés.

En ce qui concerne la politique du législateur, il y a trois phases: sous l'ancien droit, le droit canonique a combattu le concubinage, des sanctions sévères étaient prévues et appliqués aux concubins qui refusaient de se séparer. Cette politique s'est légèrement atténué à la fin de l'Ancien Régime . Elle a provoqué une perte d'avantages, une déchéance était prévue à l'encontre des concubins. L'ancien droit était marqué par la primauté du mariage, c'est le principe d'indissolubilité de ce mariage, une infériorité juridique des enfants naturels parce qu'ils sont nés d'un couple non marié.

Dans un second temps, à partir du code de 1804, on est passé du combat systématique à l'ignorance systématique: "les concubins se passent de la loi, la loi se désintéresse d'eux". Il faut réserver des avantages au mariage. Il est apparu totalement illusoire et irréaliste d'ignorer le concubinage et d'ignorer les conséquences. Peu à peu on a organisé le concubinage par solution partielle. C'est à dire, au fur et à mesure que des problèmes se sont posés, les tribunaux furent amenés à prendre des solutions.

Ainsi en 1970, on a indemnisé la concubine à la suite des préjudices moraux qu'elle a subit à la mort de son concubin. La loi du 6 juillet 1989 sur les baux d'habilitation prévoit que lorsque le locataire abandonne le domicile où meurt, le contrat de location continue au profit du concubin notoire ou des personnes à charge qui vivaient avec lui depuis au moins un an.

La S.E.C.U. prend en compte le concubinage afin d'ajouter certains droits. Par exemple, les risques de maternité, maladie, vieillesse sont pris en compte au bénéfice des concubins dans la mesure où la qualité d'ayant droit de l'assuré est reconnu à la personne vivant maritalement et à la charge de l'assuré. Un même assuré social peut garantir simultanément son conjoint légitime et la personne avec qui il vit maritalement. On reconnaît la polygamie de vie.

Toutefois, le droit social peut prendre en compte le concubinage pour retirer certains droits tel que les pensions civiles et militaires versés à une veuve cessent d'être dues quand elle se remarie ou vit en concubinage notoire. De même, l'allocation de parents isolés cesse d'être due.