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C'est étudier essentiellement le statut du commerçant étranger. Selon
le code de la nationalité, l'étranger
est tout individu n'ayant pas la nationalité française. Une personne peut
en réalité être étranger en raison de sa nationalité ou parce qu'elle est
apatrides. L'étranger va être soumis à diverses réglementation et
restriction notamment en ce qui concerne sa profession. Si en France, les étrangers
ont des droits, ils ont les mêmes mais avec différentes conditions (voter,
travailler, commercer, éligilité).
Les règles de droit privé vont poser les dispositions générales
relatives à l'entrée et au séjour en France. Depuis l'ord. 2.11.1945 (modifiée),
l'étranger qui exerce une activité professionnelle ou salariée en France doit
également obtenir une autorisation de travail à moins qu'il ne soit
ressortissant d'un état européen. Cette règle intéresse le travailleur étranger.
Si l'étranger est commerçant, il est également soumis à des
conditions spéciales d'accès et exercice de la profession et doit être
titulaire d'une carte de commerçant si pas titulaire d'une carte de résident.
Toute infraction à ses prescriptions et est punies d'une amende et ou d'un
emprisonnement cumulatif ou alternatif de 6 mois et en cas de récidive, ces
peines sont doublées et établissements fermées.
Section
1: la réglementation de l'accès à la profession commerciale.
§1. réglementation générale.
Les étrangers autorisés à résider en France, bénéficient d'un régime
général qui se décrit en 3 points essentiels:
Au
nom de la réciprocité des
conventions et traités signés par la France, ces étrangers jouïront en
France d'un traitement équivalent à celui qu'applique aux étrangers leur état
d'origine pour les personnes de la même profession. L'aspect: conditions des étrangers
et jouïssance des droits. On applique la règle du double critère puisque les
droits sont équivalents à l'étranger en France et le français à l'étranger.
On prend les points communs et pas au delà.
L'obligation
pour exercer une profession commerciale en France est de justifier de la possession
d'une carte d'identité spéciale portant la mention commerçant =>
rappelé à l'art. 1er D28.01.1998 modifiant le DL du 17.06.1938.
Pour
certaines catégories de commerçants ou artisans, un pourcentage du nombre des étrangers exerçant une activité déterminée
pourra être fixé par les choses de commerce et les choses des métiers.
Cette obligation est précisée par le décret de 1938 et ce point n'a pas été
abrogé en 1998. L'art. 1er D 98 encourage cette pratique car la mention commerçant
doit être suivie du nom du/des département/s de localisation.
§2. Réglementation spéciale.
Certaines professions sont interdites à certains étrangers ou offertes
dans des conditions restrictives. Le décret du 28.121950 exige la nationalité
française pour l'accès à la fonction publique, métiers de la bourse, et pour
les agents généraux d'assurances. Il peut y avoir des dérogations ministérielles
sauf pour la fonction publique. La nationalité française est également exigée
pour les directeurs et personnels des jeux, pour les professions concernées par
les valeurs mobilières, pour les directeurs et personnels de cercles et
casinos, les caisses d'épargnes, les agences privées de renseignement et les
exploitations de gisements de pétrole. Remarque, on ne peut pas être marchands
forains ni colombophiles. Il suffit d'avoir la nationalité française ou la
double nationalité pour que l'interdiction tombent.
Pour les autres professions: les étrangers sont concernés sous
certaines conditions:
réciprocité
pour les métiers du transport, mais seulement routiers et pour la fabrication
d'armes et munitions et parfois pour les maisons d'édition pour certains périodiques.
on
peut aussi accorder des licences d'exploitation pour les agences de voyages, cinéma,
théâtre...
tous
les étrangers connaissent une limite concernant les débits de boissons. Ils ne
peuvent exercer que la profession de débitants de boissons à consommer sur
place. Pas de vente à emporter sauf pour 2 cas: les ressortissants européens
et les algériens.
Lorsqu'ils sont commerçants, ils sont élécteurs et éligibles aux
chambres de commerce et les tribunaux de commerces, s'ils remplissent les
conditions requises pour les élections politiques. Ils peuvent également adhérer
à un syndicat mais ne peuvent pas le diriger.
Section
2: la carte d'identité de commerçant.
Elle est obligatoire sauf les dispenses pour les ressortissants de l'UE,
titulaires d'une carte de résidant ou en cas de convention bilatérale.
§1. La nature de la carte.
C'est un titre de police et ne peut être remise qu'à une personne
physique et doit indiquer la ou les professions choisie, le ou les départements
d'exercice, ainsi que les droits et obligations de son titulaire. Même durée
que la carte de séjour temporaire et tout renouvellement doit être demandé à
préfecture 3 mois avant l'échéance.
Lorsque l'on est en présence d'une société qui doit la détenir, (ceux
qui ont la qualité de commerçant: gérant de SARL, EURL, associé d'une SNC,
les commandités des stés en commandites simples, par action, le président du
conseil d'administration d'une SA, ou les directeurs généraux, l'autorité
ayant reçu pouvoir d'engager un GIE ainsi que les associés des sociétés créées
de fait).
§2. Qui délivre la carte?
Le préfet du département où l'activité sera exercée, ie la où se
trouve le siège de l'établissement et si plusieurs établissements, c'est le
préfet de l'établissement principal. L'étranger doit produire les documents
requis dans sa langue d'origine avec tradduction officielle. S'il manque une de
ses pièces, la demande est caduque; le préfet peut demander une pièce complémentaire
et si non produite, il y aura caducité.
Le préfet tient un fichier selon la nationalité et l'activité et va vérifier
les conditions d'exercice, les obligations imposées au français de la même
profession en France, la comptabilité de l'activité avec la salubrité, la sécurité
et la tranquilité publique.
Peut aussi exiger la production d'un projet d'entreprise avec un budget
prévisionnel ou engagement écrit de cautionnement. Ainsi, le préfet a 3 mois
pour se prononcer, la décision doit être notifiée au demandeur et en cas de
refus, elle doit être motivée. Le texte prévoit que l'absence de décision
dans le délai vaut acceptation de la demande.
Lorsque l'on a la décision individuelle, il est possible de la contester
et peut intervenir de manière gracieuse par un recours hierarchique devant le
ministre. Le délai ou recours contentieux quant à lui est de 2 mois. Lorsqu'il
y a acceptation, la carte n'est pas adressée à l'étranger =< mesure de
protection, il doit venir la retirer à la préfecture.
Le préfet a toujours la possibilité de retirer l'acte sauf pour
notification d'opportunité, lorsque la situation est acquise, le commerçant
titulaire de la carte va jouïr des mêmes droits que le commerçant français.
A partir de ce moment, peuvent intervenir les règles de conflit de loi
et la vérification de la qualité de commerçant s'opérera selon la
qualification lege fori et les règles de la capacité. S'il exerce dans le
cadre d'une société, ces règles seront combinées avec la loi de la société.
Le cocontractant du commerçant étranger pourra en cas de difficulté ou
contestation sur la qualité de commerçant bénéficier sur la théorie de
l'apparence s'il a pu légitimement croire être en présence d'un commerçant
remplissant ces conditions d'exercice.
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