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Robinson
trouve un ami et pense que l'intérêt est d'échanger. Il produit ce qui est
plus facile à cultiver, ce qui met moins de temps et il vend alors une part de
sa production. En échange de sa production, il obtient d'autres biens qui lui
coûteraient plus de temps à produire ou d'autres biens qu'il ne pourrait pas
produire. L'échange n'est pas facile parce que dans le troc, Robinson doit
trouver un voisin qui soit à la recherche de transaction exactement
symétriquement des siennes. L'échange
pour Robinson n'est cependant pas facile parce que dans le troc, Robinson doit
trouver un voisin qui recherche exactement une transaction symétrique à la
sienne. La transaction n'a lieu que si le prix relatif des deux biens c’est à
dire la quantité de l'un échangée contre une unité de l'autre satisfait les
deux échangistes. Si
l'échange ne profite pas aux deux partenaires, il n'a pas lieu. Des opérations
de prêts et d'emprunt peuvent être menées. Un voisin de Robinson qui veut
accroître sa production de blé mais qui ne peut pas prélever sur sa
consommation présente pour faire des semences peut échanger avec Robinson
100kg de blé à livrer aujourd'hui par Robinson contre 120kg qui lui seront
rendus à la fin de l'année. Pour
Robinson, les 100kg sont une épargne puisqu'ils ne les consomment pas. Pour son
voisin, c'est un investissement. A partir de là, l'épargne et l'investissement
sont séparés. Robinson est devenu le propriétaire d'une quantité future de
120kg de blé qui équivaut à 100kg actuels. Si
Robinson accepte cet échange, c'est que pour lui 120kg futurs valent plus que
100kg aujourd'hui. Le prix relatif entre le blé futur et le blé actuel que
Robinson accepte est 1,2. Cela veut dire que le prix actuel de 120kg de demain
c'est 100kg aujourd'hui. C'est ce qu'on appelle un calcul d'actualisation. Si
les intervenants au marché sont nombreux, alors la confrontation des offres et
demandes de biens futurs contre les biens présent poussera les prix relatifs
vers une même valeur. Si on échange 1kg de blé actuel contre 1,2kg demain,
cela veut dire que le revenu d'intérêt est de 0,2 et le taux d'intérêt de
0,2/1*100=20%. Robinson
court un risque, celui de la défaillance de son voisin. Comme tout individu
rationnel, il en a tenu compte et il a comparé le sacrifice actuel avec le gain
futur, le coût de la transaction et le risque de défaillance du débiteur. Le
débiteur lui aussi est rationnel, s'il paye 20% d'intérêt, c'est qu'il estime
pouvoir tirer plus de 120kg de blé des 100 empruntés. Ainsi, il espère
réaliser un surplus supérieur au taux d'intérêt sinon il n'emprunte pas. Dans
une économie d'échange, l'épargne et l'investissement peuvent donc être
séparés. L'épargne de Robinson se traduit par un achat de titres même si ici
il s'agit d'un titre dématérialisé. La contrepartie de l'épargne de
Robinson, ce n'est plus sa propre accumulation de capital. Si
on raisonne pour l'ensemble de l'économie (Robinson et son ami), l'épargne et
l'investissement sont égaux. Le transfert de l'épargne de Robinson à son
voisin a permis d'en faire bénéficier celui qui estimait faire le plus
fructifier cette épargne. C'est le rôle des titres financiers. Les titres
financiers sont des titres de propriété sur des biens futurs. C'est leur rôle
de transférer des ressources d'une période à une autre et d'une personne à
une autre. Les deux partenaires y gagnent sinon l'échange n'aurait pas lieu.
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