LES CREDITS DE TRESORERIE

 

Une insuffisance de fond de roulement peut être comblée par des crédits spécifiques. Ces crédits à court terme spécialisés sont prévus pour des besoins temporaires mais récurant.

Quand le besoin est exceptionnel, une avance en découvert suffit et des crédits spécifiques sont destinés à financer les exploitations. Les crédits spécialisés couvrent le besoin en fond de roulement lorsqu’ils sont concentrés sur une période précise de l’année.

Une activité saisonnière ou périodique. Ce sont par exemple les crédits de campagne des industries, de l’habillement, les crédits de stockage de l’agriculture et de la pêche. Lorsque le crédit est gagé sur les stocks, il prend forme d'un warrant.

Ces marchandises remisent en gage sont stockées dans les magasins généraux. Quand l’entreprise a besoin de fond de roulement de façon inattendue, elle peut demander des avances à échéance fixe dont le montant est déterminé et dont le terme est inférieur ou égal à un an. Dans le cas de facilité de caisse ou de découvert d'un compte courant, le montant est déterminé par tirages du client.

Ce type de concours peut également correspondre à un crédit relais en complément à court terme d’opération à moyen et long terme. Par exemple, l’attente de vente d'un immeuble pour financer un investissement.

Ce type de crédit est accordé après étude du dossier et preuve par le client du caractère exceptionnel du besoin et des perspectives de son comblement dans un délai prévu.

Deux formes de découverts sont possibles :
1/ Soit le client paie l’intérêt sur l’avance totale qui est obtenue et mis à disposition (pratique britannique)
2/ Soit le client ne paie d’intérêt que sur la part du crédit qu’il utilise dans la limite d'un plafond et il acquitte en outre une commission de découvert sur la moyenne des soldes créditeurs constatés.

Un crédit accordé pour une durée très courte est appelé crédit spot. Quand les fournisseurs étrangers le demandent, les banques accordent éventuellement des crédits documentaires correspondant à un engagement de payer une somme donnée à un exportateur à réception des marchandises et sur la prestation de documents précis. L’avantage pour l’exportateur du crédit documentaire, c’est la certitude du paiement.

La préférence donnée en France à la mobilisation des créances, n’apparaît guère justifiée. Ce choix s’explique par la certitude que le crédit correspond à une vente effective et qu’il sera remboursé lors du paiement. Mais un crédit de trésorerie peut être étudié avec l’attention et dans ce cas, il n’est pas plus risqué que l’escompte.

Souvent l’escompte est pratiquée sans acceptation du tiré et les incidents de paiement à l’escompte sont fréquents. Si les impayés sont nombreux, un client peut être mis en difficulté. Dans ce sens, une découverte limité comporte moins de risques. C’est pourquoi, on peut s’attendre à un développement du crédit de trésorerie.