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Le
P.I.B. est utilisé en consommation finale par ménages. Il est utilisé en
variation des stocks en investissement. La contrepartie du P.I.B. de
consommation se décompose en salaire et dividende, en intérêts perçus par
les ménages et autres secteurs institués en impôts et primes d’assurance. Chaque
secteur institutionné dégage ainsi un solde de ses opérations correspondant
aux besoins ou capacités de financement. Les entreprises et parfois
l’administration dégagent un solde négatif, un besoin financier. Leurs
recettes courantes ne suffisent pas à financer leurs dépenses courantes et les
investissements. Par
contre, ce solde est positif dans le cas des ménages et des instituts
financiers. Ces deux secteurs dégagent structurellement une capacité de
financement. Il s’agit des soldes globaux des secteurs institutionnels. A
l’intérieur de chaque secteur, il y a des agents qui dégagent une capacité
de financement et d’autres dégagent un besoin. Certaines entreprises ont un
excédent de trésorerie qu’elles placent ou qu’elles utilisent pour
s’autofinancer. L’extérieur dégage aussi un excédent selon un équilibre
que l’on entretient avec lui. Quand
nous apportons des capitaux, extérieur à une capacité de financement, quand
nous investissons des capitaux extérieurs à un besoin de financement, le système
financier correspond à un ensemble des institutions, des instruments, des mécanismes
aux moyens desquels les capacités de financement des ménages et des
institutions financières couvrent les besoins des entreprises et de
l’administration. Il
y a deux façons de satisfaire la demande des agents à un besoin de financement :
le financement direct ou le financement indirect. Le
financement direct correspond aux agents qui bénéficient d’une
capacité, ces agents acquièrent directement des titres de propriété (les
actions) et des créances (les obligations, bons participatifs) vendues à des
agents. Les besoins de financement se produisent quand une P.M.E. se finance
auprès de ses partenaires ou de leurs proches. Et
donc, même quand un expert comptable et un conseiller juridique sont les seuls
intermédiaires entre l’emprunteur et l’épargnant, c’est toujours une opération
de finance directe. C’est encore ce type d’opération quand de nouveaux
actionnaires ou obligataires ont été présentés par une firme spécialisée. Quand
l’entreprise a une certaine taille, l’opération transite par le marché monétaire
ou financier. Les actions, les obligations, les bons ou billets émis par
l’agent à un besoin de financement sont souscrits sur le marché primaire par
des agents à capacité de financement et sont négociables ensuite sur le marché
secondaire. Dans
ce cas, la présence des intermédiaires est indispensable. Ils préparent la réalisation
d’émission, ils interviennent sur le marché secondaire. Ces intermédiaires
sont des départements spécialisés de banques, des sociétés de bourse, des
courtiers. La
finance indirecte se caractérise par l’absence de rencontre directe
entre les agents à capacité de financement et les agents à besoin de
financement. Les agents à capacité de financement mettent leur épargne et trésorerie
à la disposition d’une institution financière qui la rémunère et lui rend
services : tenue de compte, chéquiers. L’institution
financière utilise ses fonds en les engageant d’une manière ou d’une autre
au profit d'un agent à besoin de financement. L’agent à capacité de
financement ne sait pas quels agents au besoin de financement ont bénéficié
de leur épargne. Il ne connaisse que l’institution financière. Celle ci est
responsable des dépôts reçus et doit respecter des règles prudentielles. Le
financement indirect est l’intermédiaire entre la finance et le développement
récent de la finance directe qui est qualifié de désintermédialisation. En
fait, dans la finance directe, l’intermédiaire financier est un intermédiaire
de marché. Il transfert l’épargne d'un agent précis à un agent précis.
Alors que dans la finance indirecte, l’intermédiaire financier est un écran
entre deux agents. En
fait, plus tôt que de désintermédialisation, il s’agit plutôt de marchéïsation
ou de titralisation parce que la finance directe s’opère en général par des
titres de marché (obligations, bons, actions, certificats, billets). La demande
de monnaie est un élément du comportement financier des agents non financiers.
Elle
n’est donc pas indépendante des comportements d’épargne et des
comportements d’endettement. Un agent peut simultanément être en déficit de
financement et épargner. Le déficit de financement d'un ménage résulte de
l’excédent des dépenses courantes, d’investissement et de consommation sur
les revenus courants. Si
un agent finance ce déficit sans puiser sur ses épargnes antérieures, il
s’endette. A ce niveau, on distingue entre l’endettement primaire et
l’endettement secondaire. L’endettement primaire est celui des agents non
financiers. Il est lié à la formation du produit, du revenu, des emplois.
L’endettement secondaire est celui des instituts financiers qui empruntent
pour prêter. En
marge de la distinction entre agents à capacité de financement et agents à
besoin de financement, il existe des différences importantes, de comportement
entre agents non financier (ménages, entreprises et administration).
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