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Un
transfert d'épargne se traduit par le transfert d'un titre de créance: le
prêt. La contrepartie du transfert d'épargne peut être un titre de
propriété. La différence entre une créance et un droit de propriété
correspond à la différence entre une action et une obligation. L'action
est une part de capital de l'entreprise. On peut la vendre sans la rembourser.
Quand les droits de propriété sont matérialisés par les titres, ils peuvent
s'échanger. Robinson échange un droit sur le blé actuel différent d'un droit
sur le blé produit par son voisin dans la période future. Robinson
est méfiant, mais il ne veut pas laisser passer une opportunité de profit
intéressante. Il peut préférer s'associer à l'activité de son voisin et
propose d'amener du capital sous forme de terre, de semence ou de travail. La
production de la terre sera partagée entre les deux sur la base d'une grille de
répartition convenue à l'avance. Robinson
détient une créance sur un capital et en plus une créance sur une personne ou
un groupe de personnes. La différence entre les deux est importante parce que
celui qui possède une créance n'a aucun pouvoir de décision sur l'usage du
capital qu'il a contribué à accroître par son prêt. La rémunération du
créancier est prédéterminée. Celle
du propriétaire est résiduelle. La rémunération du propriétaire est par
nature incertaine. Elle ne fait pas l'objet d'une promesse contractuelle, il y a
alors une distinction entre actionnaire et prêteur. Quand Robinson prêtait à
son voisin, il se rémunérait par un intérêt. Cette rémunération correspond
au produit de la terre moins un intérêt qu'il paye à Robinson. Si
le voisin s'est trompé dans sa prévision, la rentabilité de sa terre pourrait
être diminué. Le voisin de Robinson doit prélever sur son patrimoine pour
rembourser Robinson. C'est la rémunération des deux actionnaires qui est
résiduelle. Si la règle de partage est connue, le montant de la rémunération
perçue n'est pas connu. Avant
de se décider, Robinson et son voisin compare les avantages et les
inconvénients des deux situations. Donc ces comparaisons dépendent du choix
d'investissement de son voisin. L'offre d'épargne contre des droits de
propriété augmentent avec la rentabilité attendue du capital. L'offre de fond
propre (épargne contre droit de propriété) augmente avec la rentabilité du
capital attendu. Au
contraire, les offres de fonds prêtés (épargne contre les titres de
créances) augmentent avec les taux d'intérêts proposés par les emprunteurs
propriétaires de capitaux. Dans une économie plus diversifiée, où l'épargne
et l'investissement, les épargnants et investisseurs sont nombreux, certains
agents se spécialisent dans la recherche et la mise en relief des épargnants
et des investisseurs. Grâce
à eux, un épargnant pourra s'éviter de rechercher les occasions de
placements. Il n'aura pas à mesurer lui-même les risques. L'investisseur pour
sa part n'aura pas à rechercher lui-même le financement le plus intéressant.
Les formes de l'intermédiation sont variées. Le rôle de l'intermédiaire peut
être un rôle d'information. Il peut emprunter ou prêter, prêter des fonds
propres, il peut acheter des droits de propriété. Les
choix de l'intermédiaire financier se reflètent dans son bilan comptable.
La
proportion est variable pour chacun des deux types d'actifs et de passifs. Le
total des avoirs correspond au total des engagements. L'intermédiaire peut
modifier la composition des avoirs et celle des engagements. Il peut accorder
des crédits à partir des ressources de son capital. Il peut acheter des titres
de propriétés à partir des emprunts qu'il émet. On pourrait admettre que toutes ses opérations se fassent en numéraire réel: en kilos de blé ou en grammes d'or. Cela veut dire que la fonction de numéraire peut être dissociée des fonctions monétaires. Jusqu'à présent, le système fonctionne sans monnaie.
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