FORME DE LA MONNAIE DANS UNE ECONOMIE COMPLEXE

Il y a 3 formes:
1/ 
billets ou monnaie fiduciaire. 
2/
pièces ou monnaie divisionnaire. 
3/
dépôts ou monnaie scripturale.

@. La monnaie fiduciaire.

La monnaie fiduciaire détient son nom de son origine historique. Dès le moyen âge, les banquiers remettaient aux clients qui leur donnaient des métaux précieux ou des pièces d'or les récépissés normatifs qui prenaient acte du dépôt. Ceux qui en sont titulaires pouvaient les transférer. Il y avait une circulation de ces dépôts qui est restée réservée aux transactions commerciales. A partir du XVIIIème siècle, les banques font circuler des récépissés qui constatent simplement un crédit.

Les premiers billets de banques du XVIIème siècle ne sont acceptés que grâce à la confiance dont jouit les banques émettrices et ils sont convertibles en or à tout moment. Ce n'est encore qu'une monnaie privée. A partir du XIXème, il y a une émission des billets qui est confiée à des banques d'émission. Les billets sont acceptés à côté des pièces d'or et d'argent, mais on apprécie plus les pièces.

Toutefois les billets circulent grâce à la confiance dont bénéficie leur émetteur. Leur usage est commode, d'autant plus commode que le volume d'or et d'argent est insuffisant pour les transactions. La guerre 14-18 entraîne l'inconvertibilité des billets en or parce que les belligérants ont épuisé leurs réserves de métal. La monnaie cesse alors d'être métallique.

Aujourd'hui, les billets et les pièces sont émis par l'institut financier d'émission ou pour son compte, elle correspond à la monnaie centrale. Un billet n'est une monnaie que parce qu'il a été monétisé par la mise en circulation. La banque centrale n'a pas de clientèle privée. Elle ne remet normalement pas ses billets aux agents non financiers. Les clients de la banque centrale sont les banques commerciales et l'état, c'est à dire le trésor.

Les banques et le trésor sont en relation directe avec les agents non bancaires. Ils satisfont leurs besoins. L'émission de billets est strictement réglementée quand la banque centrale consentait des avances au trésor. Elle ne peut plus le faire depuis le traité de Maastricht. La banque centrale cède sa monnaie contre des titres. Mais cette cession n'est pas gratuite et les banques doivent payer des intérêts à la banque centrale.

@. La monnaie divisionnaire.

La monnaie divisionnaire correspond aux pièces. En France, elles sont fabriquées par le trésor pour le compte de la banque centrale. C'est ce qui reste du droit de battre la monnaie, privilège du prince. En France, le trésor vend ses pièces à la banque centrale pour leur valeur faciale, nominale. Comme elles coûtent moins cher à produire, la banque reçoit un seigneuriage correspondant à une sorte de revenu. Les billets et pièces sont les seules monnaies légales officielles.

@. Les monnaies scripturales.

Ce sont les autres monnaies qui en réalité sont des monnaies de banque. La monnaie scripturale est moins ancienne que la monnaie fiduciaire, elle s'est généralisée en Grande Bretagne après que l'émission de monnaie par la banque d'Angleterre ait été fortement réglementée par le parlement.

Comme la banque d'Angleterre était contrainte à une stricte couverture métallique de le l'émission de billets, la monnaie devenait rare. Les banquiers ont alors été amenés à ouvrir des comptes à leurs clients et ces comptes étaient souvent la contrepartie des crédits consentis.

Ils étaient à tout moment convertibles en billets. En France, la circulation de monnaie fiduciaire était plus importante, les banques ont commencé par collecter des dépôts. En Grande-Bretagne, les crédits ont fait dépôts. En France, la création de monnaie par crédits bancaires était moins apparente.

La monnaie scripturale correspond à l'écriture des cahiers de banque. Un dépôt à vue est liquide car il sert à des paiements intermédiaires: le paiement par chèque, par ordre de virement, par carte de crédit. Cette monnaie, ce n'est pas le chèque, le virement, c'est le crédit du compte.

Dans les pays développés, elle représente environ 80% de la monnaie totale ou la monnaie divisionnaire. En France, les principales formes de monnaies scripturales sont des dépôts bancaires, des chèques postaux ou auprès d'autres agents des trésors (trésorier payeur général).

Mais il faut différencier la monnaie scripturale, la provision sur compte des intérêts de circulation de cette monnaie. Il y a des instruments papiers et des instruments électroniques ou automatisés. Les caisses d'épargne ont reçu la possibilité d'ouvrir le compte de dépôt à leur client. Il faut une provision sur le compte des instruments de circulation de cette monnaie.

Les instruments papiers présentent différentes formes:

1/ le chèque (ordre de paiement remis par un payeur au bénéficiaire et le bénéficiaire le dépose à sa banque qui encaissera auprès de sa banque du payeur).

2/ le titre interbancaire de paiement (T.I.P.): chèque qui est prélibellé par des agents qui reçoivent de très nombreux paiements, le paiement qu'un payeur donne directement à sa banque de transférer une somme au compte du bénéfice.

3/ l'effet de commerce est un titre de crédit interentreprises qui peut être assimilé à un chèque à paiement différé.

Le traitement de cette monnaie papier par les banques est très coûteux. C'est pour cela que les banques ont développé la monétique: un ensemble de technique informatique, électronique ou télématique. Les instruments automatisés se composent du virement du prélèvement automatique de la lettre de change relevé et la carte bancaire (L.C.R.).

Ces instruments représentent la moitié du nombre des opérations et 80% du nombre échangé. Il y a une porte sur l'ensemble plus élevé que le chèque en particulier les virements. Le virement automatisé est un ordre permanent donné par le client d'une banque de payer à un tiers le montant déterminé à une date fixe, ou également de virer d'un compte à vue à un compte à terme, le compte à terme étant rémunéré par l'excédent.

Le prélèvement automatique est une autorisation permanente qui est donnée à une banque de payer les factures présentées par un agent précis, pour le même usage que le titre interbancaire de paiement. La L.C.R. est un effet de commerce sous forme magnétique qui peut être traité par ordinateur.

La carte bleue permet le paiement sans support papier. Il est unique depuis 84 pour tous les réseaux bancaires et elle permet le retrait de billets dans les distributeurs, le paiement différé voire à l'étranger. Il y a une information dans la puce: les coordonnées bancaires du titulaire. Le paiement par carte est garanti par un centre d'autorisation de paiement qui peut être consulté pour un certain nombre d'utilisation.