L'OFFRE DE TRAVAIL

 

La loi de la demande peut être étendue à un domaine particulier: l'offre de travail, en arbitrage avec les loisirs qui sont un bien de consommation. Il est erroné de parler de demande de travail. Le travail est un mal économique, on ne demande pas de travail mais des biens de consommation. Sur ce marché, l'arbitrage se fait entre loisir et bien de consommation.

Tout ce qui n'est pas travail et loisir, le loisir est un bien économique associé à une utilité. Initialement, le budget est le même pour tous les individus en terme nominal, de nombre d'habitants. Le coût d'opportunité du temps peut différer d'un individu à l'autre. Un habitant consacre à une activité plus de temps qu'à une autre.

Le coût d'opportunité de chaque habitant est différent en fonction de son utilisation en loisir ou en d'autres activités. Les revenus perdus pendant une heure sont plus importants pour le riche que pour le pauvre. Le revenu réel en terme de temps n'est pas le même.

L'arbitrage.

Sur le marché du travail, chaque fois que le taux de salaire effectif, celui sur le marché résultant de la demande et offre d'emploi, excède le taux de salaire exigé, les individus entre dans le marché du travail. Lorsque le taux de salaire excède pas le taud de salaire sur le marché, le taux de salaire sur le marché commence à augmenter. S'il est égal, il y a une indifférence à travailler ou non. S'il excède, il y a ce qu'on appelle un effet de participation.

Les individus appartiennent à un marché du travail croissant. Le coût d'opportunité du loisir est croissant, car il y a une relation positive entre le taux de salaire et le nombre d'heures travailler. Cela coûte plus cher de renoncer à la énième heure de loisir qu'à la n-1ième heure. La hausse du taux de salaire n'est pas incitative au travail quelque soit le nombre d'heure de travail, elle n'est pas incitative au delà d'un certain taux de salaire. A bas taux de salaire, une hausse de ce dernier nous incite à accroître notre offre de travail, mais à haut taux de salaire, une hausse nous incite à réduire l'offre de travail. On a donc affaire à une courbe coudée.

Le système des heures supplémentaires.

Si le salaire est linéaire, quelque soit le nombre d'heures de travail effectué, il arrive un point où l'individu décide d'arrêter de travailler, si le salaire est identique quelque soit le nombre d'heures de travail, on est pas obligé de continuer. Lorsque l'on veut obtenir une hausse de travail il faut donc augmenter le salaire car le revenu salarial est le sacrifice en temps de loisir. Tous les revenus qui correspondent à un héritage, une aide, une bourse ont un effet dés instinctif sur l'offre parce qu'il augmente le revenu non salarial. On compte également le salaire du mari pour sa femme ou de la femme pour son mari.

Les coûts d'accès au marché du travail sont également un facteur qui désincite à rentrer sur le marché parce qu'il faut augmenter le salaire exigé. En conséquences, les marchés de travail internationaux ou régionaux ne sont pas concurrentiels car ils sont différents. Pour qu'un individu travaille plus, il faut lui verser un salaire horaire plus important pour ses heures supplémentaires. L'heure marginale sera plus importante que l'heure infra marginale. Ce système explique que lorsque l'on veut que des individus travaillent plus, on adapte le système d'heures supplémentaires.

Les facteurs influants sur le temps de travail. 

Indépendamment du taux de salaire, il y a des facteurs exogènes.

1.     Le revenu non salarial. 

Il n'y a pas de sacrifice en temps de loisir avec des revenus non salarial tel l'héritage ou l'aide pour augmenter la consommation. C'est un effet désincitatif. Parmi les revenus non salariaux, on compte le revenu du conjoint.

2.     Coûts d'accès au marché du travail.

Ces coûts désincitent l'entrée sur le marché du travail car il y a une hausse du salaire demandé. Les contraintes pour aller travailler sont la hausse du salaire.

3.     La fiscalité sur les revenus du travail.

L'impôt sur les revenus réduit le revenu réel du salarié et peut avoir un effet ambigu selon que l'on soit riche ou pauvre. A bas taux de salaire, un impôt sur le revenu salarial réduit le taux de salaire. Une baisse du taux de salaire réduit le travail. A haut taux de salaire, un impôt sur le revenu salarial augmente le taux de salaire et une hausse du taux de salaire augmente l'offre de travail.

4.     La productivité du travail domestique.

Si la productivité du travail domestique excède la productivité du travail salarial, les hommes et les femmes quittent le marché du travail, cela s'explique par les hommes et les femmes au foyer. Si la productivité du travail salarial excède la productivité du travail domestique, les hommes et les femmes vont sur le marché du travail, on constate cela par les 30 glorieuses.

Une baisse du taux de salaire entraîne un baisse du taux de profit. La fiscalité réduit le salaire réel ou le pouvoir d'achat, cela implique une hausse du taux de travail et on s'en rend compte avec la courbe d'offre de travail coudée.