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L’endettement
des ménages d'une part, c’est un moyen d’acquérir du patrimoine et
d’autre part, un moyen de financer la consommation. §1.
L’endettement pour le logement.
Pendant
les années 1930 qui ont suivi la seconde guerre mondiale, les comportements des
ménages français en matière de patrimoine ont anticipé l’inflation. Comme
les remboursements sont nominaux et donc constant, leur valeur réelle était
d’autant plus faible que le taux d’inflation s’accélérait et que l’échéance
était plus lointaine. Ce
comportement était particulièrement marqué de 67 à 73, période de
croissance très rapide durant laquelle les encours des crédits des ménages
ont triplé alors que les investissements immobiliers variaient. Les
ménages ont donc massivement financés leur logement par crédit et le crédit
était d’autant plus facilement accordé que les ménages s’enrichissaient.
La flambée des prix immobiliers permettait aux ménages d’encaisser des plus
values importantes et facilitait l’obtention de prêts. Aujourd’hui,
le processus inversé le marasme immobilier qui entraîne de grosses difficultés
pour les instituts financiers qui sont lourdement engagés aux promoteurs et
acquéreurs. C’est la raison pour laquelle les grandes banques françaises
perdent de l’argent et ne sont plus en mesure d’acquérir des participations
à l’étranger. Du
point de vue du patrimoine, l’endettement pour le logement apparaît comme une
forme d’épargne. Les remboursements de cet endettement peuvent être comparés
aux primes d’assurance-vie. C’est encore plus vrai pour une forme de crédit
peu répandu encore en France mais florissant en Grande Bretagne qui est un
assemblage mixte hypothécaire (montgage
endowment). Dans
ce type de crédit qui est associé à l’acquisition d'un logement,
l’emprunteur assuré paie périodiquement, souvent chaque mois, une somme qui
se répartit entre une prime d’assurance et les intérêts surs prêts
immobiliers. En fin de crédit, le capital qui est accumulé grâce aux primes
d’assurances permet de rembourser in fine le crédit immobilier et de recevoir
soit une somme globale, soit une rente correspondant à une opération d’épargne
mais en réalité c’est une opération de crédit associée à une opération
d’assurance. §2.
Le surendettement des ménages.
L’endettement
des ménages par rapport à leur revenu s’est très sensiblement accru depuis
1974. Alors que cet endettement des ménages ne dépassait pas le tiers du
revenu disponible brut en 1974, il en dépasse la moitié au début des années
90. Si
on ajoute aux dettes envers les instituts financiers, celles qui sont contractées
auprès de la grande distribution, alors on atteint les 2/3 du revenu disponible
brut au début des années 90. Comme l’endettement a massivement augmenté
alors que la croissance du revenu s’est ralentie, le volume des défauts de
paiement a également augmenté ce qui implique un surendettement (la
multiplication des défauts de paiement). Contrairement
à l’opinion courant, les ménages sont plus aisés que la moyenne de la
population. Le surendettement à deux origines : Depuis l’adoption en 1989 de la loi Neiertz qui entre en application en 1990, le surendettement progresse moins vite.
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