LE CONCEPT DE SURPLUS DE CONSOMMATION

 

Il existe deux prix : le prix relatif d’un bien sur le marché(p*) et le prix maximum qu’un individu est disposé à mettre (pX). Ces deux prix ne sont pas nécessairement identiques pour un individu donné. Le prix de marché résulte de la rareté du bien sur le marché. C’est une rareté relative, tous les autres biens sont plus ou moins rare. La rareté relative résulte du rapport entre offre et demande de ce bien.

Aussi pourquoi l’eau tout en étant vitale pour l’homme coûte beaucoup moins cher à l’unité que l’or ou le diamant qui ne sont pas du tout vitaux ? L’eau et le diamant sont des ressources rares, mais l’eau est relativement plus abondante que le diamant, l’utilité marginale de l’eau est faible, celle du diamant est élevée.

L’utilité marginale ne dépend que des quantités totales consommées. Le désir de chacun des deux biens dépend de leur quantité totale. Les symboles sont v pour véritable et r pour réelle. Si il y avait autant d’or que d’eau, le prix serait plus faible. Les prix de marché peuvent s’écarter de la vitalité.

 

LE CONCEPT : 

Il est intéressant de mesurer le bien être d’un individu. Il faut évaluer l’impact des évolutions de prix sur ce bien être. Il y a deux paramètres : connaître le prix de marché et la valeur que l’individu associe à la consommation d’un bien. Les prix de marché sont dits observable dans la mesure où un individu peut les connaître facilement. La valeur que les individus associent à la consommation d’un bien est difficilement observable. Cette valeur dépend du prix maximum qu’on est disposé à payer : pX.

Le prix de marché est différent du prix maximum : p*. Un individu rationnel ne peut acheter une unité de bien que lorsque pX<p*. Quand p*>pX, on sort du marché et lorsque p*=pX, on est indifférent entre entrer ou sortir du marché. La mesure du bien être valable se fait par la soustraction du prix de marché au prix maximum: pX-p*.

La droite D de demande donne pour chaque quantité de X le prix maximum qu’un individu est prêt à mettre. Cette droite D illustre l’élasticité de la demande, plus la pente de D est forte et plus l’élasticité de la demande est faible et inversement.

Par exemple, le gouvernement pour augmenter ses recettes fiscales peut choisir entre taxer le revenu par un impôt forfaitaire ou bien taxer une partie des biens par la T.V.A. Quand un gouvernement opte pour la T.V.A. l’efficacité d’une politique de hausse des recettes fiscales est d’autant plus forte que le bien taxé a une demande peu élastique et inversement.

L’élasticité de la demande dépend de 3 facteurs : les préférences c'est à dire l’accoutumance qui réduit l’intolérance ; le revenu c'est à dire que plus le revenu est élevé et plus l’élasticité est faible et inversement ; et enfin l’existence de substituts c'est à dire de biens dont des individus ont une demande très élastiques, par rapport aux biens qui ont peu de substituts.

Lorsque le prix du substitut diminue, l’élasticité de la demande augmente. La disposition à payer est déterminante car il y a des effets de modification de prix suite à une politique gouvernementale. Il existe un surplus de côté du consommateur, il existe un surplus du côté du producteur, de l’offreur. Il existe un prix minimum « pmin » en deçà de quoi il n’est pas offreur.

A chaque fois que le prix maximum est supérieur au prix de marché, on est demandeur et inversement quand le prix de marché est supérieur au prix maximum, on est offreur.

Prenons un exemple pour illustrer cet idée de surplus : Albert possède une voiture qui lui rend des services qu’il évalue à 30.000 FF. Sa partenaire Yolande a hérité d’un capital de 50.000 FF. Elle associe une valeur aux mêmes services de la voiture à 40.000FF. Dans cette communauté, on peut mesurer le niveau de bien être en agrégeant les biens être de chacun.

Le pmax est une information privée. Le bien être d’Albert est de 30.000FF, celui de Yolande est de 50.000 soit un total de 80.000FF. Si les deux sont rationnels, Albert serait disposé à vendre sa voiture à sa femme pour p*>30.000FF. Yolande est prête à mettre un prix p*<40.000FF. Pour tout prix p* compris entre 30.000 et 40.000FF, une coopération peut naître.

Les individus peuvent explorer différents prix mais qui doivent être entre 30.000 et 40.000FF. Si le pouvoir de négociation est équitablement partagé, on peut dire que le prix est de 35.000FF. Le bien être d’Albert est donc de 35.000FF et celui de Yolande de 55.000 FF (15.000FF du reste de l’héritage et 40.000FF des services de la voiture), soit un total de 90.000FF. La communauté s’enrichit de 10.000FF en terme de bien être grâce à l’échange d’un bien qui fait l’objet d’une divergence sur l’appréciation des services qu’il rend.

Le bien être est plus élevé. Le bien être peut être mesuré en faisant la soustraction entre prix maximum et prix de marché. Le bien être est difficilement observable, sa connaissance est privée. Le coût de production est public, mais les gains sont privés, ils sont cachés. Les échanges sont un facteur d'hausse du surplus de communauté. Les fondements des échanges sont la divergence dans la valeur du prix d'un bien qu'ils consomment. Une communauté d'individu ayant les mêmes préférences vis à vis de même bien ne fera pas d'échanges. Les seuls obstacles sont moraux ou légaux, mais sinon il y aura toujours un échange.