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Prêter
comporte un risque, celui du non remboursement. C'est le risque de crédit. Les
banques en estimant l'importance, et il est une limite à leur création de
monnaie instaure un rationnement de crédit. §1.
Le risque et la banque. Le
risque varie fortement selon la qualité du demandeur, selon qu'il s'agit d'un ménage,
d'une administration, d'une entreprise ou autres institutions financières. Tous
les demandeurs d'un même secteur ne présentent pas le même risque. Il
varie aussi selon la nature du crédit, s'il s'agit d'un crédit à la
consommation, au logement de capitaux ou de trésorerie ou d'un crédit
d'investissement. Nous avons vu l'importance qu’avait pour les banques la part
de marché. Pour développer sa part de marché, la banque sera prête à
accorder des conditions préférentielles, à consentir des taux qui ne
laisseront qu'un faible profit. Comme le taux exigé se rapproche du coût de
refinancement, il apparaît que c'est le coût marginal de la banque qui détermine
le prix d'offre et de marché.
Par
contre, le volume de crédit est limité par le risque. La demande de crédit
aux taux d'intérêt d’équilibre est égale à l'offre de crédit, mais une
partie de la demande ne pourra pas être satisfaite car elle est trop risquée.
De ce fait, pour ce taux, le volume de l'offre est plus faible, la prise en
compte du risque entraîne un rationnement de l'offre de crédit. On passe alors
de Md0 à Md1 §2.
Le rationnement du crédit. Le
graphique représente le taux d'intérêt en fonction de l'offre de crédit.
Cette dernière augmente avec le taux d'intérêt. La demande de crédit
augmente quand le taux d'intérêt diminue. L'intersection de l'offre et de la
demande de crédit donne le taux d'équilibre i0 et la quantité d'équilibre
q0. Au prix de marché (i0,q0), offre et la demande ne pas équilibré car pour
le taux d'intérêt i0, une partie de la demande qui est la quantité q0-q n'est
pas satisfaite. La
prise en compte du risque déplace l'offre effective de crédit de q0 en q1,
cela correspond à une demande théorique md1<md0. La réglementation des
marchés, l'intervention des autorités monétaires n'est pas en cause. Le
rationnement des crédits est une conséquence du comportement des banques. Les
banques répartissent leur clientèle en catégories homogènes. Elles
construisent des classes de clients auxquelles elles réservent un traitement
identique (même taux d'intérêt). C'est l'exemple d'une même catégorie, les
entreprises de plus de 100 salariés dont tous les clients bénéficient du même
taux d'intérêt, ne présentent pas le même risque. La
banque a donc intérêt à réduire ses crédits aux clients les moins sûrs équipés
d'un taux d'intérêt faible compte tenu du risque. Par contre, elle a intérêt
à ne pas limiter ses crédits aux clients qui pourraient bénéficier d'un taux
avantageux compte tenu du risque limité qu'il représente. Cela les conduits à
différencier leur fonction qu’offre pour chaque client. Cette adaptation
s'effectue grâce aux conditions dites hors prix. Les
garanties demandées, selon que les banques demandent ou non des hypothèques ou
des garanties sur le patrimoine personnel en tenant compétence de l'échéancier
du remboursement en imposant des conditions d'obtention du crédit plus ou moins
sévères, les banques sélectionnent leur clientèle en fonction du risque
qu'elle pense encourir. Hors,
l'intensité du rationnement augmente avec le prix du crédit, c'est à dire
avec le taux d'intérêt qui est une charge et quand il augmente, il évince du
crédit des demandeurs qui présentent un risque propre de la limite que la
banque accepte, cela signifie que les clients dont les demandes ne sont déjà
que partiellement satisfaites, souffriront plus que les autres de la hausse du
taux d'intérêt. Au contraire, les clients qui ne représentent pas de risque important, ne souffriront ni du rationnement, ni de son action. Ce traitement pénalise les clients les plus modestes, ceux qui individuellement représentent une partie de marché faible. La
recherche de la partie de marché et les conditions hors prix conduisent à systématiquement
favoriser les entreprises les plus importantes, à pénaliser les petites, à
accroître le coût du crédit pour les dernières, à limiter sa disponibilité
afin de maintenir les conditions préférentielles accordées aux plus grandes
firmes. |
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