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La
monnaie circule dans un cadre naturel. Les autorités monétaires sont amenées
à intervenir dans le fonctionnement du système bancaire pour en garantir la sécurité
et parce que la monnaie a une influence considérable sur l'équilibre global de
l'économie. Jusqu'à
ce qu'elle devienne autonome le 1.01.1994, la banque de France était soumise à
une autorité de l'état. Les fonctions de l'institutions d'émission sont de gérer
la création de monnaie pour conserver la monnaie et son pouvoir libératoire.
C'est la raison pour laquelle, il existe une hiérarchie bancaire dont le sommet
et l'institut d'émission de la banque centrale. §1.
La hiérarchie bancaire. La
banque centrale impose des limites à la création monétaire des banques: *
C'est elle qui émet les billets, la monnaie à cours légal et les banques sont
amenées à lui acheter cette monnaie pour satisfaire la demande de la clientèle.
Le
bilan des banques de second rang est donc à l'actif: et au
passif: Le
bilan de la banque centrale est quant à lui à l'actif: au
passif: La
monnaie centrale est aussi la base monétaire, c'est une somme des billets et
des comptes créditeurs à la banque centrale, c'est à dire les réserves des
banques à la banque centrale qui sont le passif de la banque centrale. A partir
de l'actif et de la contrepartie du passif, on peut faire apparaître les causes
de variation de la monnaie centrale. Ce sont les variations des divers actifs: *
L'acquisition ou la cession d'or et de devises de la banque centrale. Les
banques de second rang achètent auprès de leur clientèle des devises reçues
par les agents non financiers dans leurs transactions, avec les non résidant.
C'est un moyen pour les banques commerciales de se procurer de la monnaie
centrale quand elle intervient sur le marché d'échange. La banque centrale
vend des devises ou achète des devises, elle crée ou détruit de la monnaie. *
Les avances au trésor public: le trésor ne peut plus avoir depuis 1994 des
avances directes, il a une compétence à la banque centrale. Elle achète des
titres publics sur le marché, ces titres sont très utilisés pour la politique
monétaire et la banque centrale en détient un portefeuille important. *
Les ventes et achats des titres publics sont un instrument. L'achat de titre
public aliment les liquidités des banques, la vente de titres publics aux
banques commerciales éponge des liquidités. Le titre public présente un
risque réduit tout en étant rémunéré. *
Les titres privés: l'acquisition et la cession de titres privés par la banque
centrale obéissent aux mêmes objectifs et exercent les mêmes effets que quand
il s'agit de titres publics. Ce sont des titres privés à court terme. Dans un
pays où le volume cumulé de dette publique est réduit en particulier parce
que le trésor bénéficie des ressources de son propre circuit pour alimenter
sa propre liquidité: les titres privés représentant comme en France une
partie importante de l'actif de la banque centrale. L'ensemble
de ces créances (crédit à économie, créance sur le trésor et sur l'étranger),
est la contrepartie de la monnaie centrale. Les variations de ces contreparties
entraînent une création ou une destruction de monnaie centrale. Et il y a une
relation entre la masse monétaire et la monnaie centrale. La masse monétaire
est un multiple de la base monétaire. §2.
Le multiplicateur de la base monétaire de crédit.
On
observe des régularités dans les comportements des agents non financiers. Ces
derniers utilisent une part stable de masse monétaire sous formes de billets et
ces billets représentent une part assez peu variable de l'ensemble des moyens
de paiement. C'est une part de 8%. De
la même façon, les banques maintiennent un rapport constant entre les réserves
et les dépôts qu'elles détiennent. A côté des réserves obligatoires, la
banque peut constituer des réserves libres qui lui permet de faire face aux
demandes de conversion en monnaie centrale et cela sans avoir recours à un
financement onéreux. Soit on
a donc les opérations suivantes : Il
y a deux situations: celle où les réserves sont effectuées avant l'octroi des
crédits ou celle où les réserves sont effectuées sur la base des crédits déjà
accordés. Dans le premier cas, les banques établissent une relation entre les
réserves et la masse qu'elles peuvent créer, une masse monétaire apparaît
bien comme un multiple de la base monétaire: le coefficient multiplicateur du
crédit : (7) M = n * MC. Sa valeur dépend de deux facteurs: la part des
billets dans la masse monétaire et le pourcentage de réserves conservées par
les banques par obligation ou par prudence. Dans
le second cas les banques établissent rétrospectivement la proportion entre
les réserves et les dépôts. Elles doivent ajuster le niveau de leur encours
de crédit. Alors la relation entre la masse monétaire et la base monétaire
change, elle devient (8) MC = 1/n M = K M avec K = 1/n. K étant un diviseur de
crédit. Dans le cas du multiplicateur, comme dans celui du diviseur, ce sont
les crédits qui font que la banque par octroi de crédits crée la monnaie
bancaire. La
procuration de masse centrale se fait sous 2 formes: billets et comptes créditeurs.
En modulant cette création de monnaie centrale, la Banque Centrale peut
influencer la création de monnaie des banques, cette analyse du multiplicateur
met en lumière, le rôle créateur de monnaie des banques. Cette création
n’apparaît pas dans leur comportement individuel. Il transparaît dans le
processus d'expansion monétaire globale. Chaque
banquier ne prête qu'en fonction de ses ressources, mais ces dernières
proviennent des crédits consentis par les autres banques à leur client. C'est
globalement que le système bancaire crée de la monnaie. Cette analyse du
multiplicateur a également montré que l'importance de l'expansion monétaire dépend
du comportement des agents non financier et elle montre encore le rôle des
autorités monétaires, lesquelles font varier le coefficient multiplicateur en
ajustant le taux de réserve. Mais
le multiplicateur reste une explication partielle de la création de la monnaie.
Si on suit la logique de ce mécanisme, à l'origine de la création monétaire,
il y a une opération de banque centrale qui augmente les encaisses. Les agents
non financiers accroissent alors leurs dépôts et les banques réagissent à
l'accroissement de leurs ressources par la création de monnaie. Ceci minimise
le rôle des banques et fait l'abstraction du comportement bancaire. Les
banques réagissent aux variations du taux d'intérêt parce que de lui dépend
le caractère avantageux ou non des conditions de crédits. L'activité de crédit
n'est pas un simple résultat automatique de trésorerie bancaire, c'est pour
suivre la demande de la clientèle que les banques accordent des crédits. Elles
peuvent alors se procurer de l'encaisse monétaire en mobilisant leurs
ressources. C'est plus la création de monnaie qui contraint les banques à
recourir à la monnaie centrale que l'inverse. Les banques disposent rarement
d'un encaissement préalable disponible.
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