Accueil |
Optimisation des choix de gestion |
Délai de conservation des documents | Flux immatériels sur internet | Prix de transfert |
L’AVENEMENT DE LA PRESSE LIBREDès
le début de la "Monarchie de Juillet", il se forme deux
partis à la chambre: celui du mouvement qui considérera la
Charte du 14.08.1830 comme une base de départ pour l'établissement
d'un régime vraiment démocratique, et le parti de la "résistance"
qui la considérait comme contenant un maximum de concessions à ne
pas dépasser. De 1830 à 1840, le parti du mouvement et celui de la
résistance s'alterne au pouvoir. Mais à partir de 1840, le parti
de la résistance s'installe définitivement avec GUIZOT. Il refuse
obstinément toute nouvelle modification de la loi électorale. Le
mécontentement s'accroît et il est avivé par la crise économique
latente depuis 1842 mais violente en 1846-1847 à la suite d'une récolte
désastreuse. Les manifestations réformistes et révolutionnaire se
multiplies. L'interdiction d’une manifestation par la garde
nationale du 12e arrondissement de Paris, le 22.02.1848,
provoque l'émeute à Paris. Le 23 au soir, une fusillade entre les
troupes de ligne qui gardaient le ministère des Affaires étrangères
et une colonne de manifestants transforme l'émeute en révolte qui
fut victorieuse le 24. Louis Philippe abdique, la République est
proclamée, un gouvernement provisoire est constitué avec des républicains
pour moitié démocrates et moitié libéraux. Dans
la presse, c’est l’exaltation du phénomène révolutionnaire,
la mise en évidence de scandale politique et de trafics
d'influence. LA PRESSE et
LE SIECLE
soutiennent les révolutionnaire et attaque le gouvernement. Ils
s'adressent aux catégories remuantes, et détaillent les
insurrections. Certains journaux de gauche tels LE NATIONAL poussent
vers la République. Ils organisent des réunions politiques, réclament
l'abdication de Louis Philippe et la mort de la Monarchie. Ils
accompagnent l’installation d'un gouvernement provisoire. Par
ailleurs, la presse exerce son influence sur le gouvernement
provisoire et réclame une législation libérale. On parle de
suffrage universel, car la presse devient un instrument de civisme
et de liberté. On s'oriente vers un code de la presse: pour
soutenir les partis politiques. Elle exerce un pouvoir intéressant
sur les moins cultivés. Les journaux frappent l'imagination et
obligent le gouvernement à tenir compte des réclamations de tous.
Ils espèrent beaucoup car un des membres du gouvernement est le rédacteur
en chef de 2 principales feuilles: le NATIONAL
et LA REFORME. On
voit ainsi l’abrogation de loi de 1835 qui limitait les droits de
la presse et de défense possible dans délits de presse. Les thèmes
principaux des journaux tournent autour de l'humour, l'ironie, ou
parfois le sérieux pour dénoncer les conceptions passées. Mais
les journaux qui n'ont pas soutenus la révolution vont avoir
tendance à disparaître. Apparaissent les journaux démocratiques
qui se font l'écho de l'échec des promesses et les journaux
socialistes représentant l’affirmation que c'est une révolution
sociale et pas politique avec l’affranchissement de la classe
ouvrière : « Liberté, égalité, fraternité, et
solidarité pour tous ». LA
REPUBLIQUE: réclame la liberté de la presse, l'organisation du
travail, la réforme électorale, l'école pour tous. LES DIFFERENTS CONTENUS DES JOURNAUX
Les
journaux s'axent vers la défense d'un pouvoir plus organisé et
plus fort et certains se rendent comptent du danger de la mise en
place d'un Président de la République et de l'élection au
Suffrage Universel. Il dénonce ainsi Louis Napoléon Bonaparte et
ceux qui le soutienne ainsi que le suffrage universel car il donne
une légitimité supérieure à celle du sacre du Régent. Bonaparte
serait ainsi divin autrement que par l'huile de Reims et le sang de
Saint-Louis. Mais, cette presse va progressivement être orientée
par Louis Napoléon Bonaparte qui s'accaparent les feuilles les plus
conservatrices: la PRESSE et
le CONSTITUTIONNEL. On va y défendre la personne de Louis Napoléon
Bonaparte et montrer un programme qui s'oriente vers le social. On
utilise ainsi le moyen de la propagande pour la campagne et
les élections, en essayant de limiter l'aspect dangereux du
personnage. Le 10.12.1848, Louis Napoléon Bonaparte est élu Président
de la République. Certains journaux sont mis en évidence alors que
d'autres considèrent que c'est l'échec de la République tels la GAZETTE
DE FRANCE. Le 19.12.1848, Louis Napoléon Bonaparte annonce
qu'il n'a pas l'intention de remettre en cause la République pour
un Empire et qu'il est tenu par serment. LE COUP D’ETAT DE LOUIS NAPOLEON BONAPARTEEn
1851, les journaux se séparent en 3 tendances lorsque Louis Napoléon
Bonaparte propose une révision de la constitution lui permettant
d'obtenir un second mandat de Président. La presse légitimiste et
orléaniste est favorable à la révision de la constitution. La
presse républicaine avec LE
SIECLE est contre. La presse bonapartiste est d’accord, mais
cela n'empêche pas le coup d'Etat de Louis Napoléon Bonaparte dans
la nuit du 02.12.1851. La
conséquence principale du coup d'état est l’arrestation de
nombreux journalistes et leurs déportations en cas d’opposition
à l'autorité civile et militaire. LA REPUBLIQUE et LE
NATIONAL sont
supprimés. LE SIECLE et LA
PRESSE ne font aucun commentaire mais montrent quelque peu leur
désapprobation. Les libéraux se limitent à publier les avis
officiels. Les bonapartistes défendent le pouvoir tel LE
PUBLIC. C’est l’apparition de la presse démagogique. La
seconde République est détournée au profit d'un seul homme: Louis
Napoléon Bonaparte. |
|
|