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Le
développement qui s’est appuyé sur un rôle actif de la république avec le
rôle de la constitution
de 1848. L’idée est que les droits et les libertés sont garanties
et ne le sont qu’au profit des citoyens. Le 2ème élément est que
les libertés les plus importantes deviennent les libertés collectives :
on a toujours une liberté individuelle classique et d’autres libertés telles
que l’enseignement, l’association, la presse. Ces
libertés collectives sont l’occasion pour le rédacteur de la constitution
d’indiquer que la république a des créances vis à vis des citoyens ( 1793
mais avec des précisions : la République doit assurer l’existence des
citoyens nécessiteux, la république doit favoriser le développement du
travail (l’idée d'un enseignement primaire gratuit, la liberté des
patrons/ouvriers), la constitution abolit l’esclavage en outremer car en
France cela est déjà fait, mais malheureusement, on reconnaît que la pratique
n’est pas tout à fait la même. A
cette époque, le président de la République est Napoléon III, qui reconnaît
le suffrage universel qui va très vite être limité en posant une condition
qui est de résider au moins depuis 3 ans dans la commune dans laquelle on veut
voter (or les ouvriers par le phénomène d’industrialisation sont sensés
changer de lieu de travail souvent). Il y a un changement de régime avec le
coup d’état. Pour
la constitution
de 1852, il n’y a aucune déclaration de droits, l’article 1er
reconnaît, confirme et garantit les grands principes proclamés en 1789 et
confie au Sénat la garde des libertés publiques. De 1852 à 1860, c’est la
première phase où les libertés sont limités. On supprimes les libertés
collectives (manifestation par exemple) et on déporte pour opposition au régime !
Dans la deuxième moitié de l’année 1860, il y a une deuxième phase :
la phase libérale où les libertés retrouvent un exercice facilité même si
parfois, il y a un régime préventif. La
fin du Second Empire amène l’arrivée de la IIIe
République avec les lois constitutionnelles de 1875, l’âge d’or
des libertés publiques en France mais est-ce vraiment le cas. En effet, les
lois constitutionnelles ne mentionnent pas les libertés, mais il est vrai que
de nombreuses lois vont affirmer un certain nombre de grandes libertés
publiques : la liberté de la presse (loi
de 1881), la liberté d’association (loi
de 1901), la liberté de réunion (loi
de 1881). Cet
âge repose sur ces libertés et sur un élément qui est le fait que le conseil
constitutionnel s’appuie sur ces lois pour découvrir les principes
fondamentaux reconnus par les lois de la république. Néanmoins, la IIIe République n'a pas toujours été
favorable aux libertés car il y a de nombreuses restrictions: * les congrégations religieuses sont soumises à un régime
préventif. A
partir de 1914,
les libertés publiques vont connaître des restrictions importantes dues à la
guerre. On accepte que l'autorité administrative puisse limiter la liberté
individuelle, commerciale et industrielle. CE,
1918, Heyriès et CE, 1919, Dame Dol et Laurent. Le
gouvernement de
Vichy: existe à l'époque un projet de constitution qui prévoyait
d'un part un contrôle de constitutionnalité de la loi et d'autre part, un
certain nombre de libertés fondamentales. Il est évident qu'il n'a jamais
aboutit, mais il aurait fallu savoir comment on l'aurait appliquer! La
libération
ne sera pas toujours favorable aux libertés ne serait ce que par l'existence
d'une juridiction d'exception et par l'existence de pouvoirs exceptionnels aux
autorités en place. La
dernière phase favorable aux libertés est la constitution de 1946 ou la IVe République.
Le préambule
de cette constitution permet de constitutionnaliser de nouvelles libertés. La
IIIe République avait évacuer le problème! Ce préambule se réfère à 1789
et utilise la notion de principes fondamentaux reconnus par les lois de la République
que le Conseil Constitutionnel reprendra plus tard et consacre un certain nombre
de droits de créances (avec l'obtention d'un emploi, moyen convenable
d'existence). Toutefois,
il ne consacre pas de nouvelles libertés publiques. L'application par le
Président de la IVe République ne sera pas toujours facile. On a essayé de
moderniser certaines libertés. Sous la IVe République, on adopte un nouveau
code de procédure pénale. Il y a également des restrictions avec
l'existence d'un monopole Radio TV qui porte atteinte à la libre commune des idées,
la nationalisation des sanctions, et enfin la mise en place d'un régime
d'exception en Algérie avec l'état d'urgence. Sous
la Ve République,
on constate peu d'évolution par rapport à la IVe. On constatera toutefois une
nouvelle protection des libertés publiques à partir des années 1970 avec
la nouvelle saisine du Conseil Constitutionnel (60 députés, 60 sénateurs), l'arrêt
du CC du 16.07.1971 sur la liberté d'association, la mise en
place d'une autorité administrative indépendante comme le médiateur ou la
C.N.I.L, l'erreur manifeste d'appréciation, l'augmentation du contrôle de
proportionnalité dans les élections. Des
regrets se trouvent dans le fait qu'il y a évolution de la société qui entraîne
de plus en plus de contraintes sur les libertés publiques au nom même de ces
libertés : *
Comment doit-on concilier la liberté d'information
avec le droit du respect de sa vie privée. On tient compte des libertés
publiques et de son évolution. *
Ces contradictions entre les libertés apparaissent de
plus en plus fortement et des préoccupations parfois sécuritaires peuvent
apparaître comme défavorables aux libertés (ex: obligation de porter un
casque, une ceinture de sécurité. Développement d'un droit à la protection
de l'individu contre lui même tel l'affaire du "lancer de nains"). *
Le dernier concept est celui de la dignité de la
personne humaine: tout le monde s'en sert. (ex: affaire Benetton sur le
S.I.D.A.). Ce concept est quasiment le seul à être absolu: il n'y a pas le
choix, tout doit s'effacer devant. |
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